Imprimer Chercher

The Present's Presents - Jean-Paul Dessy - Concert monographique

15 janvier 2005 - Maison du Spectacle de la Bellone - Bruxelles
Programme
 
Orée-Oraison-Hors-Raison - 15'
The Present's Presents - 12'
Fable ineffable - 11'
 
Distribution
 
Lecture - Pascale Tison et Pietro Pizzutti
 
Violons - Madjera Samandari, David Nunez, Antoine Maisonhaute, Pierre Heneaux
Altos : Dominica Eyckmans, Manuela Bucher
Violoncelles - Jean-Pol Zanutel, Jean-Luc Brulin
Contrebasse - Pascal Smets
Direction et violoncelle - Jean-Paul Dessy

Ce qu'en a dit la presse

Le Soir, 15 janvier 2005 - Michel Debrocq
Un vitrail de sons d'aujourd'hui
L'ensemble Musiques Nouvelles poursuit son exploration des sons d'aujourd'hui sous la houlette de son directeur musical, Jean-Paul Dessy, dont les oeuvres sont à l'affiche du prochain concert bruxellois de l'ensemble ce samedi. (...)
 
La pièce la plus récente qui fugure au programme de ce disque s'intitule The prey's prayer ("La prière de l'oiseau de proie"). Composée pour neuf flûtes et dispsitif électronique, elle témoigne de l'ouverture de Jean-Paul Dessy aux sonorités les plus variées du monde qui l'entoure.
De tout temps, les oiseaux ont fasciné les compositeurs, reconnaît-il. Olivier Messiaen aimait dire qu'ils sont les plus grands compositeurs ; ils ont une inventivité qui dépasse de loin les tricts besoins de communication "sociale" à quoi servent leurs chants. Il y a là un trésor musical qui continue de me bouleverser. J'ai utilisé pour cette pièce d'authentiques chants d'oiseaux, rapaces, hiboux, chouettes..., que j'ai légèrement transformés grâce à l'informatique pour que leurs sons aient des hauteurs précises et identifiables qui puissent dialoguer avec des musiciens, à savoir les neuf flûtes qui les accompagnent, depuis le piccolo jusqu'à la flûte contrebasse.
 
Fable ineffable est un autre exemple de la même démarche, une oeuvre qui emprunte aussi des sons à la nature pour les faire dialoguer avec les instrumentistes. Ici, ce sont les loups, les baleines et les dauphins qui conversent avec un ensemble de neuf cordes, grâce à l'intervention de l'électronique.
 
Je donne la parole à des musiciens magnifiques, qui sont aussi des espèces menacées. J'ai de plus en plus l'intuition que l'art n'est pas le propre de l'homme. Au-delà de la stricte nécessité, de nombreux chants et cris d'animaux témoignent de ce petit surplus, ce "supplément d'âme" que nous devons appeler "art". Il y a là un mystère auquel s'intéresse de près l'éthologie.
 
(...)