Concert aux Abattoirs : Denis Simándy - cor - Exposition Antoine Mortier
PROGRAMME
Johannes Brahms – Étude n° 1 pour cor seul (2'10) – vers 1860
Georges Barboteu – Pièces poétiques n° 2 (2'30) et n°4 (3'30)
Giacinto Scelsi – Pièces pour cor seul n°1 (3'40) et n° 3 (3'00) – 1956
Olivier Messiaen– «Appel Interstellaire» pour cor seul (Sixième partie des Canyons aux étoiles) (7'00) - 1971
Jacques Derégnaucourt – Nevers Blue pour cor et bande (5'20) – 2002
NOTES
Johannes Brahms (1833-1897)
Georges Barboteu (1924-2006)
Barboteu est né en 1924, fils d'un professeur de Cor au Conservatoire d'Alger, Il commence à jouer du cor à 9 ans et gagne un Premier Prix à onze ans. A 14 ans, il joue dans l'orchestre symphonique de Radio Alger et en 1948, devient membre de l'Orchestre National Français. Il s'est produit au Conservatoire de Paris en 1950, et la même année il gagne le Prix d'Honneur. En 1951, Il remporte le Premier Prix de Cor du Concours international de Genève. Il est membre de l'Opéra-Comique et de l'Opéra de Paris avant de devenir cor solo du Concert Lamoureux. A partir de 1969, il est cor solo de l'orchestre de Paris. De 1969 à 1989 il est professeur de cor au conservatoire de Paris et a fondé le Quintet Arts Nova. En plus de ses études, il a écrit quarante compositions pour musique de chambre ou solo. Quelques-uns de ses Solos ont été utilisés pour le cor et d'autres comme morceaux pour les examens au conservatoire de Paris.
Giacinto Scelsi (1905-1988)
«Je dirai qu'en général la musique classique occidentale a consacré pratiquement toute son attention au cadre musical, à ce qu'on appelle la forme musicale. Elle a oublié d'étudier les lois de l'Énergie Sonore, de penser la musique en termes d'énergie, c'est à dire de vie (…)» Giacinto Scelsi
L'extrême difficulté d'interprétation de la musique de Scelsi vient de là : il n'y a plus de cadre, juste le flux. (…) Seuls les détails comptent, et la grande ligne : ce souffle sonore établissant progressivement une tension unidirectionnelle et sans rupture ; ce parcours en arche excentrée animé d'un lent crescendo d'intensité et de densité sonore culminant peu avant la conclusion ; cette lente dramatisation du son débarrassé de toute rhétorique musicale qui nous envoûte peu à peu, empêchant toute conscience, tout détachement, focalisant notre écoute sur la note en train de vivre sa vie corpusculaire, jusqu'à ce que, emporté par ce courant ascendant, nous entrions véritablement en extase, transporté hors de nous au sein de la musique.
Extrait du Portrait de Giacinto Scelsi par Marc Texier, sur
Olivier Messiaen (1908-1992) – «Appel interstellaire»
Ce solo est une des huit courtes pièces composées et créées au Festival de Royan à la mémoire du jeune compositeur Jean-Pierre Guézec, un ancien élève particulièrement brillant de la classe de Messiaen, disparu brutalement à trente-sept ans.
Jacques Derégnaucourt (1958*)
L'esthétique de Jacques Derégnaucourt se nourrit tout autant d'une filiation très « française » (Messiaen, Dutilleux, …) que de l'abstraction colorée et organique de l'électroacoustique ou encore de l'influence traditionnelle extra-européenne, des minimalistes américains ou des surprises quasi miraculeuses de l'improvisation libre. Par un aspect parfois contemplatif, elle peut aussi évoquer le sacré. Hors de toute spéculation théorique, de toute ligne de pensée spécifique et de tout néo-académisme à la mode, elle ne cherche que l'aventure perpétuelle de sa propre émotion.
Antoine Mortier
Denis Simándy
Coproduction
Représentations passées
24/10/2012
Anciens Abattoirs - 7000 Mons