El Sistemons : la véritable et terrible histoire de la chasse au dragon - 24 (13h30) et 25 avril (11h00 & 13h30) 2015 au Théâtre Royal de Mons
Sous les pavés, la musique!
Dans nos rues et nos rêves, entre nos murs, elle ouvre les cœurs et suscite des vocations.
El Sistemons s’inspire de l’extraordinaire dynamisme d’El Sistema, «Action sociale pour la musique» fondée en 1975 au Venezuela par Jose-Antonio Abreu. Ce généreux musicien était un économiste idéaliste: son réseau national d’orchestres d’enfants issus des milieux défavorisés lutte toujours contre l’échec, l’exclusion et la violence en valorisant le goût de la vie et la fierté personnelle.
Pari relevé à petite échelle et sur deux ans par l’ensemble Musiques Nouvelles et l’association ReMuA auprès des élèves des classes de primaire de l’Athénée Royal Bervoets, de l’École du Sacré Cœur à Mons et de l’Externat Saint-Joseph de Hyon.
Formés à des instruments qui leur sont prêtés (flûtes, clarinettes, violons et violoncelles), ils créeront une pièce du compositeur britannique Nick Hayes sur un livret de Sarah Goldfarb au terme d’un bel apprentissage.
Distribution
Violon : Cristina Constantinescu / Alto : Benjamin Lescoat / Contrebasse : Marta Soares / Trompette : Luc Sirjacques / Trombone : Adrien Lambinet /Clavier : Kim Van den Brempt / Guitare électrique : Vincent Dubès / Percussions : Pierre Quiriny
La cantate & Nick Hayes
Pour l’ensemble Musiques Nouvelles
1 soliste (Soprano)
1 grand chœur chanté et parlé
1 petit groupe d’enfants
4 groupes de 12 enfants ayant 2 ans de pratique du violon, violoncelle, flûte traversière et clarinette
Synopsis
La ville est en émoi : elle se prépare pour une belle grande fête qui célèbre la culture. Arrive un petit groupe d’enfants qui se réclame de la Société de libération des dragons. Ils ont entendu dire que dans la ville de Mons vivait un dragon et que ce dragon était en danger de mort.
Une jeune fille nommée Colombe se fait le porte-parole de la ville et accueille les nouveaux venus. Elle permettra aux étrangers de rencontrer le dragon à condition qu’ils fassent connaissance avec Mons et ses habitants. Il leur faudra beaucoup de courage car le dragon est dangereux. Auront-ils la hardiesse de le regarder dans les yeux et de braver sa gueule en feu ? «Nous en aurons! », répondent les quatre visiteurs.
Colombe leur donne alors trois épreuves pour qu’ils testent leur chance, prouvent leur capacité à voir les choses de plus haut, exercent leur courage et leur ténacité.
Il faudra donc trouver le singe de la ville et le caresser de la main gauche. Mais nos héros n’ont rien compris et partent en direction de Pairi-Daïza. Remis sur le droit chemin grâce à leur guide, ils trouvent le singe devant le Singe-Air-Main (Saint-Germain) et reçoivent leur deuxième épreuve : gravir les 365 marches du Beffroi. De là-haut, ils contemplent la vallée. Colombe, arrière petite-fille de mineur, raconte le quotidien terrible des travailleurs de la houille. En leur honneur, le quatuor décide de faire sonner les 49 cloches du Beffroi. Mais un terrible tremblement survient alors: le dragon s’est réveillé !
Il faut continuer la course et cette fois courageusement plonger dans la gueule du crocodile qui se trouve au BAM. Qu’à cela ne tienne, le quatuor de la Société de libération des dragons y fonce… mais la tête du crocodile a été déplacée au nouveau Pôle muséal! Les enfants sont épuisés et vont s’asseoir dans le parc du Vauxhall. Là, à moitié endormis, ils tombent dans une grotte. C’est celle où le dragon hiberne. La peur au ventre, les enfants s’approchent.
Le dragon explique en gestes qu’il ne parle plus mais qu’il a donné sa voix à la ville. Que grâce à lui, chaque année, tout le monde se retrouve pour une grande fête à laquelle il participe avec plaisir : c’est une fête qui fait le lien entre le passé et le futur, l’«ici» et le «là-bas». Cette année, la fête sera encore plus grande qu’à l’habitude car des personnes de tous les pays vont venir le voir. Il est fier, il est vivant et en pleine forme!
Il remercie la Société de Libération des dragons et invite les enfants à participer à la fête : hommes blancs, hommes-feuilles, en rouge ou en jaune, il y en a pour tous les goûts et … que la fête commence !
Nick Hayes
Originaire de Grande-Bretagne, Nick Hayes étudie la clarinette et la composition à la Guildhall School of Music and Drama. Interprète et compositeur au sein de nombreux ensembles britanniques, il intervient dans de nombreux ateliers avec des élèves, des étudiants en musique, des adultes et des détenus. Depuis 1995, il participe régulièrement aux actions Music in Prisons dont il a déjà piloté une centaine de projets, ce qui lui a valu en 2003 le prix Community and Educational Project du British Composer Award. Il collabore régulièrement avec l’English National Opera, l’Almeida Festival, l’Orchestre d’Ontario et l’Opéra de Gothenberg en Suède. Pour ReMuA, il a composé et arrangé L’Opér@?, une œuvre conçue pour une centaine de jeunes et huit musiciens du Conservatoire Royal de Bruxelles.
Le projet El Sistema Belgium
El Sistemons fait partie du projet «El Sistema-Belgium»
El Sistema-Belgium: L’égalité des chances par la musique
Ils sont 19 groupes de 15 à 40 enfants à se retrouver chaque semaine pour leur pratique collective hebdomadaire : entre une et quatre heures de musique, au sein de l’école, de la maison des jeunes ou du centre culturel de leur quartier. Ils ont tous reçu un instrument en prêt.
Les 4 A du projet
Action sociale: quand on apprend à un enfant à jouer d’un instrument en collectif, on lui donne le goût de la coopération, de l’harmonie, du respect des règles. On lui permet de représenter fièrement son quartier, sa communauté ou son école lors des concerts. L’enfant grandit avec l’estime de soi et de sa famille aux yeux de la société.
Action éducative: instrument en main, à l’orchestre, on (ré)apprend à apprendre, à se concentrer, à s’écouter, à persévérer, à réconcilier les notions d’effort, de discipline et de progrès avec celle de plaisir. On apprend le soin en faisant attention à son instrument, tant à l’école qu’à la maison ou au lieu de répétition. On apprend l'autonomie et le travail individuel, on cultive l’excellence.
Action de médiation musicale: les enfants découvrent la musique, les compositeurs, leurs œuvres. Ils échangent avec des musiciens professionnels, ceux de ReMuA et ceux des orchestres partenaires: l’Orchestre National de Belgique, l’ensemble Musiques Nouvelles, les musiciens invités au Festival Musiq'3… Leurs horizons s’élargissent, leurs ambitions aussi.
Action culturelle: les enfants et leurs familles découvrent les lieux culturels de leur ville; les enfants s’y produisent, encadrés par des ensembles professionnels, les parents s’y sentent les bienvenus et s’approprient ces lieux souvent méconnus.
Pour en savoir plus: www.elsistemabelgium.be
Sarah Goldfarb & ReMuA
Née à Liège, son premier professeur de musique fut Jacques Fourgon, collègue et ami d’Henri Pousseur. Son premier souvenir musical fut la création d’Alfabet Für Liège de Stockhausen. Les jalons furent posés : un fameux goût pour l’expérimentation, l’improvisation et la pédagogie sont toujours ce qui l’anime aujourd’hui. Diplômée des Conservatoires belges, elle vit ensuite dix ans en Angleterre où elle obtient un post-graduat en «performance and communication» à la Guildhall School of Music, et une maîtrise en «Composition musicale et processus de Collaboration» à la City University. Sa relation avec la musique classique a cependant subit quelques heurts et tempêtes : enfant elle questionnait la longueur des concerts et leur manque d’action. Plus tard, via ses activités de danseuse et chorégraphe, elle appris à apprécier le «mouvement intérieur» de cette musique.
Aujourd’hui, une de ses préoccupations majeures est la transmission de la musique classique auprès des jeunes. Depuis 1999, elle conçoit et réalise des ateliers, des projets créatifs et des formations pour La Monnaie, l’Opéra de Lille, Ars Musica, Reseo, l’Association Française des Orchestres et les académies de musique. Aujourd’hui, elle collabore étroitement avec la Cité de la Musique sur les concerts éducatifs des Siècles. Elle a récemment présenté l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, l’Ensemble Orchestral de Paris et Anima Aeterna auprès du jeune public via des spectacles interactifs où se mêlent parole, participation du public, intervention des musiciens et du chef d’orchestre. Elle a donné des cours de musique à PARTS (École de danse de A.T. de Keersmaeker), des cours d’improvisation au Conservatoire d’Anvers et de Liège. Depuis 2010, elle donne des cours de didactique et de créativité au conservatoire de musique de Bruxelles et enseigne la pédagogie musicale à l’IMEP. Elle a créé ReMuA en 2004.
ReMuA
ReMuA ou Réseau de Musiciens-Intervenants en Ateliers est une asbl qui propose des activités de pratique et de création musicale à tous et sous de multiples formes.
Notre Vision
• Contribuer à l’expansion et à l’accessibilité de la pratique musicale en Belgique.
• Rassembler publics et artistes dans des projets communs.
• Développer une pratique qui célèbre la créativité, la participation active et l’excellence artistique.
• Créer des ponts entre les artistes et les musiciens professionnels, entre les musiciens amateurs, les musiciens aspirants et les simples curieux, entre les milieux scolaires et associatifs et les institutions culturelles.
Notre Mission
• Concevoir des projets de pratique et de création musicale qui visent à sensibiliser tous les publics à la musique et plus particulièrement à la musique classique.
• Développer des programmes d’expression artistique animés d’une portée pédagogique et sociale avec comme objectif l’égalité des chances : « la musique pour tous » est notre manifeste.
• Organiser et mener à bien des projets de pratique artistique avec le public en marge de l’offre culturelle existante, soit parce qu’il l’ignore ou qu’il n’y a pas accès pour des raisons financières.
• Contribuer à la cohésion sociale en associant différents publics à nos activités.
• Faciliter des concerts qui rassemblent des artistes de renom et des jeunesmusiciens d’expérience variée.
• Développer une méthodologie et la transmettre auprès de musiciens, d’enseignants et d’acteurs sociaux.
Chez ReMuA, on apprend la musique en la pratiquant en groupe, par le chant ou par les instruments.
En orchestre, à l’école ou dans son quartier, on apprend à jouer d’un instrument mais aussi à chanter, à lire la musique. On peut choisir son instrument, prêté pendant la durée du projet. Dans l’orchestre, chacun a sa place, on s’écoute, on apprend à se respecter. On devient meilleur ensemble, on se produit en concert, on en ressort avec une immense fierté.
En chœur, on chante des chansons en français : on apprend à mieux chanter mais aussi à mieux parler, à mieux prononcer et à mieux comprendre le français.
On écrit des poèmes qu’on met en musique et qu’on enregistre.
Tous les projets ont comme point commun la créativité : inventer de la musique, cela permet à chacun de la comprendre de l’intérieur. C’est aussi très motivant !
Chez ReMuA, on découvre, on apprend à connaître et, finalement, on adore les musiques des compositeurs d’hier et d’aujourd’hui : ils/elles deviennent des amis ! Souvent, on joue leur musique, à notre manière.
Cela nous permet de jouer en concert avec des orchestres comme l’Orchestre National de Belgique ou avec des solistes comme Lorenzo Gatto.
Les concerts se font à Flagey, à Bozar, dans des centres culturels où on invite les parents et les amis.
A l’école, les professeurs apprennent avec les enfants et les jeunes : souvent, ils refont les séquences en classe. Tous ensemble, on devient de bons musiciens. Ce ne sont pas toujours les meilleurs de classe qui sont les meilleurs en musique : cela permet à chacun d’avoir une nouvelle place et cela change les regards et les aprioris.
L’atelier de musique, c’est l’endroit où l’on peut s’exprimer, communiquer et échanger avec d’autres personnes. Au cours de l’atelier, on évolue, on grandit. On peut y mettre toute notre énergie !
Ce que Sarah Goldfarb, fondatrice de l'ASBL, en dit:
«Je suis sortie du Conservatoire avec un 1er prix et une grande question: “Et maintenant ?” J'ai trouvé quelques réponses en Grande-Bretagne, où j’ai séjourné dix ans et où la diffusion de la culture pour tous est un must. De retour en Belgique depuis 1999, je continue à tenter de donner un sens à notre métier de musiciens de tradition “classique” dans un monde où cette musique interpelle moins de 2 % de la population. Une réponse est certaine: la création artistique fédère, rassemble, enthousiasme, élève et exalte. Elle est aujourd’hui plus que jamais, dans notre monde en mutation, une nécessité. C’est un rôle que les artistes se doivent aujourd’hui d’assumer s’ils veulent participer activement à notre société.»
Des liens
Sarah Goldfarb, notre entretien : "Redonner sens au métier de musicien"
Détours Janvier 2015, magazine de PointCulture
Coproduction
Le manège.mons/Musiques Nouvelles – ReMuA – Fédération Wallonie Bruxelles – Fondation Mons 2015
Représentations passées
25/04/2015
Théâtre Royal de Mons - 7000 Mons
25/04/2015
Théâtre Royal de Mons - 7000 Mons
24/04/2015
Théâtre Royal de Mons - 7000 Mons