La lutherie numérique, extension des corps sonores
par Jean-Paul Dessy (FR) et Nicolas d'Alessandro (FR)
Machiniste aux commandes d’engins sonores depuis l’antiquité (l’orgue fut inventé à Alexandrie au troisième siècle avant J.-C.), l’art du musicien fut toujours d’animer l’inanimé, d’instrumentaliser son corps par la virtuosité et d’incorporer l’instrument au fil de l’évolution des sciences et des techniques. La lutherie électronique a ouvert depuis les années 1920 un fabuleux champ d’invention sonore : la lutherie est une extension du corps sonore qui parvient à transformer le rapport de l’homme et de la machine en un dialogue fécond. Ce dialogue doit être nourri par des créations originales imaginées à dessein par des luthiers électroniques et des musiciens oeuvrant à l’hybridation de la langue des archets et de l’idiome électronique pour inventer de belles, nouvelles et sonnantes machinations. L'atelier proposé se focalisera sur les pratiques instrumentales: capture, extension, imitation et invention de gestes musicaux, visant à la production de sons synthétisés et/ou mixtes.
L’univers de Jean-Paul Dessy s’arrime tant à son parcours classique (violoncelliste, chef d’orchestre) qu’aux chemins de traverses qu’il a beaucoup arpentés (rock, électro). Nourri tout autant par les transes électriques de Jimi Hendrix que par les marées sonores de Giacinto Scelsi, cet artiste ne renie pas la part chantante de l’enfance : refrains qui rôdent, obsession d’une mémoire insaisissable mais qui nous fait valser, vibrion du son qui tenaille, quelque chose le hante qu’il traduit à force de glissements et d’imprécations pour que cela cesse et ne cesse de revenir.
Nicolas d'Alessandro, doctorant du Pôle des Technologies de l'Information de la Faculté Polytechnique de Mons, travaille depuis 3 ans sur les problématiques de lutherie numérique, principalement liées à la synthèse de voix, dans le cadre d'une thèse de doctorat subsidiée par le FNRS. Dans ce contexte, il a déjà plusieurs fois collaboré avec des artistes, notamment au travers du projet MaxMBROLA. Impliqué dans la mise sur pied d'un nouveau programme de recherche FPMs/UCL, appelé Numediart, il collabore à la consolidation de cette thématique de lutherie numérique, avec une priorité accordée aux projets interdisciplinaires.
Objectifs :
Identifier, partager et comprendre où sont les points de convergence entre les approches scientifique et artistique du geste et du son. Parcourir le vaste champ des outils fréquemment utilisés dans la captation de mouvement (e.g. ribbons, FSRs, IRs) et la synthèse/modification sonore en temps-réel (e.g. Max/MSP) pour les ancrer dans quelques exemples de pratique instrumentale.
Contenu :
Jour 1 : présentation des participants et formateurs, présentation et discussions autour de la pratique instrumentale, la captation de mouvement et la synthèse/modification sonore;
Jour 2 : Prise en main des outils matériels (capteurs, interfaces) et logiciels (Max/MSP);
Jours 3 & 4 : Définition des projets, assemblage et développement;
Jour 5 : Prise en main des instruments modifiés ou inventés, bilan.
Participants : Instrumentalistes et toute personne avec des connaissances informatiques de base souhaitant explorer les nouvelles possibilités de la lutherie numérique.
L’univers de Jean-Paul Dessy s’arrime tant à son parcours classique (violoncelliste, chef d’orchestre) qu’aux chemins de traverses qu’il a beaucoup arpentés (rock, électro). Nourri tout autant par les transes électriques de Jimi Hendrix que par les marées sonores de Giacinto Scelsi, cet artiste ne renie pas la part chantante de l’enfance : refrains qui rôdent, obsession d’une mémoire insaisissable mais qui nous fait valser, vibrion du son qui tenaille, quelque chose le hante qu’il traduit à force de glissements et d’imprécations pour que cela cesse et ne cesse de revenir.
Nicolas d'Alessandro, doctorant du Pôle des Technologies de l'Information de la Faculté Polytechnique de Mons, travaille depuis 3 ans sur les problématiques de lutherie numérique, principalement liées à la synthèse de voix, dans le cadre d'une thèse de doctorat subsidiée par le FNRS. Dans ce contexte, il a déjà plusieurs fois collaboré avec des artistes, notamment au travers du projet MaxMBROLA. Impliqué dans la mise sur pied d'un nouveau programme de recherche FPMs/UCL, appelé Numediart, il collabore à la consolidation de cette thématique de lutherie numérique, avec une priorité accordée aux projets interdisciplinaires.
Objectifs :
Identifier, partager et comprendre où sont les points de convergence entre les approches scientifique et artistique du geste et du son. Parcourir le vaste champ des outils fréquemment utilisés dans la captation de mouvement (e.g. ribbons, FSRs, IRs) et la synthèse/modification sonore en temps-réel (e.g. Max/MSP) pour les ancrer dans quelques exemples de pratique instrumentale.
Contenu :
Jour 1 : présentation des participants et formateurs, présentation et discussions autour de la pratique instrumentale, la captation de mouvement et la synthèse/modification sonore;
Jour 2 : Prise en main des outils matériels (capteurs, interfaces) et logiciels (Max/MSP);
Jours 3 & 4 : Définition des projets, assemblage et développement;
Jour 5 : Prise en main des instruments modifiés ou inventés, bilan.
Participants : Instrumentalistes et toute personne avec des connaissances informatiques de base souhaitant explorer les nouvelles possibilités de la lutherie numérique.
Représentations passées
16/06/2008
CeCN - technocité - 7000 Mons