Un demi-siècle de Musiques Nouvelles au cœur des World Music Days
Musiques Nouvelles termine à 20h00, par le concert inaugural des festivités de son
cinquantième anniversaire, une journée montoise exceptionnelle inscrite au cœur des
Journées Mondiales de la Musique, une exposition universelle de la musique contemporaine.
60 pays participent aux World Music Days dont la Belgique est le pays organisateur cette année 2012, ce qui représente une collaboration unique entre plus de 25 partenaires culturels des régions flamande, wallonne et bruxelloise ! Six villes belges se sont mobilisées pour l'occasion, en partenariat avec les principales salles de concert et organisateurs culturels du pays : Anvers (deSingel), Bruges (Concertgebouw), Bruxelles (Flagey), Gand (De Bijloke, Handelsbeurs), Leuven (TRANSIT Festival) et Mons (Le Manège).
A travers un Call for Works international, le festival est pensé comme une invitation à la découverte d'oeuvres de compositeurs peu connus en Belgique qui viendront des quatre coins du monde écouter l'exécution de leurs pièces.
Une plateforme créée en parallèle du site du festival vise à informer le public, en amont, des événements liés à la musique contemporaine qui ont lieu chez les différents partenaires des WMD. Visitez
FREE YOUR EARS !
Pour découvrir le programme de notre journée montoise, remontez jusqu'au début de cette page où vous trouverez l'onglet qui vous y emmène ! Le Forum des Compositeurs présente l'ensemble ON, Le Centre Henri Pousseur introduit Izumi Okubo et Musiques Nouvelles clôt la journée... avant une soirée lounge avec DJ dont le lieu vous sera bientôt révélé...
15h00: Le Forum des Compositeurs présente l'Ensemble ON
Arbalestriers
Ensemble ON, dir. Gilles Gobert
Julie Calbete, soprano; Eric Leleux, flûte ; Philippe Saucez, clarinette ; Piet van Bockstael, hautbois; Nicolas Deletaille, violoncelle ; Michel Copin, violon ; Gisèle Decoster, piano ; Jean-Louis Maton, percussions.
+ Helena Tulve (verres)
Do-Won Yu (KR-ISCM Korea):Action Painting pour flûte et percussions*
Arthur Kroshel (PL- ISCM Poland):Fracture (création belge)
Helena Tulve (EE - ISCM Estonia):Silence/Larmes (création belge)
Pierre Slinckx (BE),Fragile for 7 instruments (création mondiale)
Claude Ledoux (BE), Un ciel fait d'herbes II
Gilles Doneux (BE),Breaking News (création mondiale)
17h00: Le Centre Henri Pousseur présente Izumi Okubo, violon et électronique
Auditorium Abel Dubois
Jean-Marc Sullon, Patrick Delges, électronique
Douglas Geers (US - Florida International University): Innana's descent (création belge)
Gilles Gobert (BE) : Pièce pour violon et dispositif électronique
Takayuki Rai (JP - ISCM Japan): Active figuration (création belge)
Peter Swinnen (BE) : Hen'Az (création mondiale)
20h00: Les 50 ans de Musiques Nouvelles: concert inaugural en l'honneur des 75 ans de Pierre Bartholomée !
Théâtre Le Manège
DISTRIBUTION
Cristina Constantinescu & Laurent Houque (violons)
Pierre Heneaux (alto)
Jean-Pol Zanutel (violoncelle)
Kim van den Brempt & André Ristic (piano)
Alice Pêtre (harpe)
Thomas Fiorini (contrebasse)
Berten D'Hollander (flûte)
Charles Michiels (clarinette)
Ricardo Matarredona (clarinette basse)
Sébastien Vanlerberghe (hautbois)
Denis Simándy (cor)
François Ruelle (trompette)
Adrien Lambinet (trombone)
Pierre Quiriny (percussions)
Jarek Frankowski (ingénieur du son)
PROGRAMME
Pierre Bartholomée (BE): Opus 60 pour 10 instruments (création mondiale) - 15'45"
Philippe Boesmans (BE): Ornamented zone - 9'
Jean-Pierre Deleuze (BE) : ... et les sonances montent du temple qui fut (création mondiale)
Jean-Paul Dessy (BE): Subsonic pour deux violoncelles - 14'
Véronika Krausas (US - Florida International University): Analemma (création belge) - 14'
Fausto Romitelli (IT) : Domeniche alla periferia del impero - 6'
Anna S. Thorvaldsdottir (IS - ISCM Iceland): HRIM (création belge) - 8'
22h30: After party - Gauthier Keyaerts
DEUX CRÉATIONS MONDIALES
Opus 60 pour 10 instruments – Pierre Bartholomée – 2012
«La difficulté n'est pas d'écrire, mais de vivre de telle manière que l'écrit naisse naturellement.» (Philippe Jaccottet)
L'écriture – l'invention – «comme épanouissement, floraison ou rien», ne voilà-t-il pas une belle matière de rêve? Mais que de combats pour seulement s'en approcher… Que de défaites, aussi, sans doute, au bout de ces combats! Et cependant, l'appel, le rêve, demeurent toujours, opiniâtres, dans leur irrépressible urgence.
L'écrit? «Musique qui rassemblerait les os, les rebâtirait, les ressouderait, brisés», nous dit encore Philippe Jaccottet en écoutant Haydn. Que penser de cette insolite métaphore? N'est-ce pas la question brûlante de l'unité, voire de la cohérence, qui, à travers elle, est soulevée?
L'unité? «Une eau qui ferait s'ouvrir les rochers»?
Le poète nous prend par la main…
Commandé par l'ensemble Musiques Nouvelles en cette année de son cinquantième anniversaire, OPUS 60, est en trois parties – Glockenspiel, Tambour à corde, Sigh –aux morphologies très diverses mais aux évidentes complémentarités. Quantité de choses les séparent tout en les assemblant. Dix instruments sont en présence, successivement sous le signe de résonances d'origine métallique, de l'idée sonore de friction et, enfin, de l'évocation d'un souffle élémentaire. Les trois parties sont porteuses de mémoires diverses: une pavane aux ressorts de chaconne, un scherzo avec trio et un ostinato très lent.
Sans être directement inspiré par les mots de Philippe Jaccottet, OPUS 60, s'inscrit, je crois, modestement, mais de façon très directe, dans le double questionnement évoqué ci-dessus: naissance naturelle de l'écrit, énigme de l'unité.
La pièce est dédiée à un ami très cher, Jacques Leduc, à l'occasion de ses 80 ans. (Pierre Bartholomée)
… Et les sonances montent du temple qui fut – Jean-Pierre Deleuze – 2012
Né en 1954 à Ath, professeur d'écritures depuis 1989 et d'écritures approfondies depuis 2002 au Conservatoire royal de Mons, Jean-Pierre Deleuze confie avec exigence et gourmandise aborder la musique comme un éternel étudiant. Je n'ai jamais eu encore l'occasion d'écrire pour grand ensemble; je la saisis donc à bras-le-corps. Le projet de base de cette pièce consistait à refléter le spectre de quelques instruments à percussion à longue résonance, comme le tam-tam et le gong, en décalquant les composantes de ces résonances dans l'écriture instrumentale ou en leur donnant une fonction précise dans les champs harmoniques créés. Une étude préalable a été réalisée en collaboration avec le Centre Henri Pousseur. Dans le cas particulier du tam-tam, classé par les encyclopédies comme instrument «à son indéterminé», l'analyse a montré la richesse, le foisonnement infrachromatique, la complexité et l'instabilité de son univers sonore, dont les instruments tempérés ne peuvent que donner un reflet déformé et incomplet. La partition est toutefois réalisée pour annoncer, commenter et valoriser les sons mystérieux de ces instruments. Le titre, en faisant référence à celui que Claude Debussy donna à l'une de ses Images pour piano («Et la lune descend sur le temple qui fut»), mais aussi à ceux que Philippe Boesmans donna à deux de ses premières compositions (Sonance Iet Sonances II respectivement pour deux et trois pianos) annonce l'évocation d'une antiquité sans frontières, ni dans le temps ni dans les lieux, et de rituels imaginaires.
Cette pièce est dédiée, en toute amitié, à Pierre et Francette Bartholomée, dont l'engagement généreux et le talent constituent les fondements de l'ensemble Musiques Nouvelles.
DEUX CRÉATIONS BELGES
L'Islandaise
Anna Thorvaldsdottir habite entre Reykjavik et San Diego, en Californie. Sa musique, fréquemment jouée en Europe et aux Etats-Unis a été souvent récompensée, notamment par le Prix Europa de Berlin 2010. Sa pièce
Hrim, que lui avait commandée l'ensemble
Palimpsest pour accompagner le Concerto de chambre de
Ligeti, a été élue composition de l'année en 2010 et a reçu les Icelandic Music Awards de 2011. Inspirée par la notion de dispersion,
Hrim déploie en un seul mouvement des éléments singuliers qui se font écho. Le titre islandais se réfère à la transformation graduelle des cristaux de glace.
http://www.annathorvalds.com/
D'origine lituanienne, Veronika Krausas est née en Australie, a grandi au Canada et vit à Los Angeles. Ses pièces sont jouées partout dans le monde : «Sa musique, par un sens aigu du récit, semble faire revenir à la vie ce que la nature au fil des siècles avait gelé. Elle conjugue l'organique à l'élégance formelle avec rigueur», précise le journal Globe & Mali de Toronto. L'analemme (Analemma) est une représentation visuelle de l'équation du temps. Ce terme dessine en astronomie la figure en «8» tracée par les différentes positions du soleil à un instant donné, à 24 heures d'intervalle et depuis un même lieu au cours de l'année du calendrier. Transposé dans sa pièce pour 11 instruments, l'analemme évoque ici trois idées musicales évoluant selon différentes longueurs, situations et combinaisons. http://veronikakrausas.com/
Coproduction
Le manège.mons/Musiques Nouvelles «50» – dans le cadre du programme européen Espace(s) Son(s) Hainaut(s) soutenu par le fonds européen FEDER Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen – Avec le soutien de la Communauté flamande, Muziekcentrum-Vlaanderen, SABAM, WBI, Fédération Wallonie-Bruxelles, Hôtel Le Lido, La Loterie Nationale, La Chancellerie du Premier Ministre.
Représentations passées
29/10/2012
Théâtre le Manège - 7000 Mons